Notre découverte du Sud de la Colombie, commencera par Cali. Nous resterons quelques jours dans le barrio San Antonio, un des plus vieux quartiers de Cali avec ses ruelles aux maisons coloniales et où l’art de la peinture de rue est remarquable. Un endroit très agréable.

  

Les traces du passé colonial dans le centre ville sont très réduites, la modernisation a fait place aux grands immeubles et la construction de grandes avenues. Il y a un endroit qui est incontournable. C’est le marché, il est le cœur d’un quartier, d’une ville, d’un pays car c’est ici que la vie bat son plein ! En Colombie les marchés sont l’occasion de découvrir la culture locale, que cela soit en matière de gastronomie ou d’artisanat. Le plus souvent on peut y manger un bout pour pas cher dans une ambiance unique. Cali ne déroge pas à la règle. Le marché de Alameda mérite le détour surtout le dimanche matin.

Nous laissons le brouhaha de la ville pour continuer notre route en longeant les contreforts de la Cordillère occidentale, la rivière du Cauca et l’immense lagune du barrage de la Salvajina. Ce lien permet de mieux comprendre l’histoire concernant le désastre de ce barrage avec le déplacement de plus d’un millier de familles https://www.proclamadelcauca.com/la-otra-historia-del-cauca-la-salvajina/. Cette région est peuplée d’indiens et d’Afro-Colombiens surtout dans les villages, Morales, Suarez, Buenos aires et les communautés alentours.

 

Cette route secondaire nous permet de rejoindre Popayan, surnommé la ville blanche. Nous resterons 3 jours. Une journée consacrée à la révision des motos. Mais pour la visite de la ville, cela va se résumer au mirador et à la place principale car le centre historique de Popayan est en pleine rénovation.

A 60 km de Popayan, se trouve une splendide région à 2600 mètres d’altitude avec un petit village authentique comme nous aimons, Silvia.  La particularité de cette région, c’est son peuple, les indiens Guambiano qui vivent à Silvia et ses environs. C’est un autre monde. De part leur vêtements, hommes comme femmes portent de longues jupes bleu nuit, des ponchos qu’ils complètent avec une écharpe sur leurs épaules. Des chapeaux, tantôt de paille ou melon en feutre noir. Les femmes se drapent de pagnes d’un bleu vif bordés de rouge. Sur leurs épaules,  un sac tissé « le mochila ». Autour de leurs cou, de nombreux colliers en perles de différentes couleurs. Ces colliers ont tous une signification, suivant leurs croyances. Chaque mardi, il y a le marché  à Silvia.  La place du village se remplit de chivas. Minibus typique de la Colombie, il se caractérise par ses peintures colorées. Il est surtout utilisé en milieu rural. Mais le charme de cette région, c’est aussi ses paysages à couper le souffle, ils sont d’une beauté incroyable.

        

         

Nous arriverons à San Agustin, après avoir traversé le Parc National de Puracé par la route 20 sous un ciel nuageux et pluvieux. Ce village est une excellente base pour explorer les merveilles naturelles et culturelles de la région : les paysages verdoyants, le magnifique canyon tracé par le rio Magdalena, mais aussi pour ses statues monolithiques aux étranges visages que l’on peut trouver aux alentours. Et bien sûr le site archéologique de San Agustin, déclaré patrimoine mondial de l’humanité en 1995 par l’UNESCO.

Au moment ou  nous écrivons cet article (15/05/21), nous sommes à Mocoa dans le sud. Depuis le 28 avril, des manifestations nationales contre le gouvernement bloquent tout le pays. La dernière manifestation nationale  a eu lieu mercredi 12 mai. Maintenant le pays retrouve doucement son calme mais pour le moment nous devons trouver de l’essence pour continuer car les stations services dans le sud du pays sont ravitaillées, mais très lentement. Normalement les frontières de l’Equateur ouvre demain le 16 mai. Cette information est normalement officielle suite à une intervention télévisée du président de la Colombie. Mais ………. Pour le moment notre principal soucis est de trouver de l’essence !!!