Une Envie De Liberté Au Delà De L'Horizon

BENIN – 2ème partie / Mélange de modernité et de traditions

Cap vers le sud du Bénin. Nous commençons notre parcours à Ouidah, ancienne cité historique, jadis l’un des principaux ports de la traite négrière. Aujourd’hui, la ville change de visage…

Cap vers le sud du Bénin.

Nous commençons notre parcours à Ouidah, ancienne cité historique, jadis l’un des principaux ports de la traite négrière. Aujourd’hui, la ville change de visage : restaurations, constructions, modernisation… Partout, le pays avance avec la volonté de séduire et de se réinventer.
Mais sur cette côte chargée d’histoire, entre mémoire et renouveau touristique, on espère que le Bénin saura préserver la beauté sauvage de son littoral face à la course au progrès.

Plus à l’est, Cotonou s’impose comme le cœur battant du pays. Sur le boulevard de la Marina, une vaste fresque raconte la vie du Bénin, ses racines et ses espoirs. Un peu plus loin, la statue de l’Amazone rend hommage aux guerrières du Dahomey, symbole de force et de fierté.
A quelques pas, la statue de Bio Guéra, héros de la résistance, rappelle le courage et la dignité du peuple béninois.
Deux monuments puissants, tournés vers l’avenir sans oublier la mémoire.

Nous irons à la découverte de Ganvié, l’un des sites les plus emblématiques du Bénin, sur le lac Nokoué, près de Cotonou. Entre tradition, ingéniosité et beauté aquatique, cette « Venise africaine » fut fondée au XVIIᵉ siècle par le peuple Toffin, cherchant refuge sur les eaux pour échapper aux razzias esclavagistes. Aujourd’hui encore, les habitants vivent dans des maisons sur pilotis, et les pirogues remplacent les voitures. Les marchés flottants animent les canaux, tandis que la pêche rythme le quotidien de ce village unique, suspendu entre ciel et eau.

Nous laissons derrière nous l’agitation de Cotonou pour rejoindre Grand-Popo. Et quelle surprise nous attend ! Ses plages sauvages bordées de cocotiers, son atmosphère paisible… tout contribue à en faire un lieu magique, un vrai coup de cœur. Et que dire de la Bouche du Roi, où la nature, le sable, les cocotiers et les villages de pêcheurs se mêlent harmonieusement le long de cette piste de latérite ? Un décor authentique et inoubliable.

Un retour sur Cotonou s’impose pour poursuivre notre voyage vers le Cap, en Afrique du Sud. Et oui, il est plus facile de récupérer ici les visas pour le Nigeria, le Cameroun et le Congo, directement aux ambassades. Mais avant de quitter ce pays, nous irons à la Rivière Noire, près de Porto-Novo. Un bras d’eau paisible, où ses eaux sombres reflètent la lumière du ciel et la végétation luxuriante qui l’entoure, dominée par d’imposants palmiers raphias. Un décor sauvage, presque irréel, et une nature encore préservée. Nous irons également à la rencontre des artisans qui, autour de cette rivière, fabriquent encore des tam-tams à la main, sans aucune machine, ainsi que des villageois qui perpétuent les traditions locales.

Ce pays restera une très belle découverte : paysages et plages magnifiques, attaché à ses traditions culturelles, mais surtout — il faut le signaler — un pays soucieux de la propreté, ce qui est rare en Afrique de l’Ouest.

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BENIN – 1ère partie / Entre mémoire et spiritualité

Nous arrivons au Bénin, un pays à l’histoire dense, porteur d’un riche patrimoine et de traditions solidement ancrées. Entre son littoral ouvert sur l’Atlantique et la chaîne montagneuse de l’Atacora,…

Nous arrivons au Bénin, un pays à l’histoire dense, porteur d’un riche patrimoine et de traditions solidement ancrées. Entre son littoral ouvert sur l’Atlantique et la chaîne montagneuse de l’Atacora, le pays, stable et accueillant, s’oriente aujourd’hui vers le développement, notamment dans le domaine touristique.

Notre itinéraire commence au nord-ouest, vers Natitingou, blottie au cœur de l’Atacora, dans un cadre de savanes et de collines verdoyantes. Véritable porte d’entrée des montagnes, la ville est aussi celle des Tata Somba, étonnantes habitations-forteresses venues du Togo voisin. Ces constructions singulières sont l’œuvre des Batammariba, peuple bâtisseur installé de part et d’autre de la frontière.

En descendant vers le sud, nous faisons étape à Tanéka Béri, village de la commune de Copargo, dans le département de la Donga. Juché sur le flanc d’une colline, il se distingue par son architecture : des cases rondes coiffées de toits coniques en chaume, surmontés de jarres en terre cuite appelées canaris. Le village comprend quatre quartiers principaux, entourés de hameaux qui forment un ensemble communautaire. Mais l’on constate aussi que le lieu s’étiole : les jeunes quittent peu à peu le village, attirés par la ville, le travail, la modernité et ses commodités. Tanéka Béri subit ainsi les effets conjugués de l’exode rural et du changement des modes de vie.

Nous faisons halte à Dassa-Zoumè, le temps d’une promenade dans la campagne, avant de poursuivre vers Abomey, ancienne capitale du royaume du Dahomey. Jadis centre d’influence majeure en Afrique de l’Ouest, la ville est connue pour ses palais royaux inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cité historique, Abomey est aussi l’un des berceaux du vaudou, religion ancestrale encore solidement ancrée dans la vie quotidienne.

Avant d’atteindre les côtes atlantiques, nous nous arrêtons au lac Ahémé, vaste étendue lagunaire située au sud-ouest. Lieu à la fois naturel et spirituel, il rythme la vie des villages riverains, entre pêche artisanale, pirogues et agriculture. Haut lieu du vaudou, le lac résonne toujours de cérémonies et de danses rituelles. Et c’est au détour d’une balade en moto que nous assistons aux premiers instants d’un rituel sacré.

MOTHERLAND BENIN : entre Vaudou, Islam et Christianisme. Très beau Film-Documentaire qui explique bien l’histoire du BENIN. Voici le lien https://www.youtube.com/watch?v=YGo7dl4IgnM

 

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TOGO – Chaleur humaine – Paysages verdoyants

Peu connu, le Togo est un petit pays d’Afrique de l’Ouest qui s’étire en une fine bande de terre, coincée entre le Ghana et le Bénin. Long d’environ 600 kilomètres…

Peu connu, le Togo est un petit pays d’Afrique de l’Ouest qui s’étire en une fine bande de terre, coincée entre le Ghana et le Bénin. Long d’environ 600 kilomètres du nord au sud, mais large de seulement 50 à 150 kilomètres, il condense une étonnante diversité.

Nous ferons seulement un bref passage à Lomé pour récupérer notre sticker d’un mois, nécessaire pour circuler librement dans le pays, car à la frontière, le tampon ne permet que 7 jours. Notre précieux sésame en poche, nous prendrons la direction du centre, vers Kpalimé, au pied de la chaîne de l’Atakora. Cette première étape est idéale pour une immersion simple et authentique au cœur du pays. La région, verdoyante, offre de magnifiques pistes où l’on découvre de nombreux villages traditionnels, où la vie rurale reste intacte. Une balade nous mènera jusqu’à la cascade de Yikpa, perdue dans un décor sauvage. Merci à Philippe, motard et vivant depuis plusieurs années ici, de nous avoir fait découvrir cette région si accueillante.

Nous continuons notre exploration du centre en direction d’Atakpamé pour visiter le barrage de Nangbéto. Loin des routes asphaltées, nous empruntons sans doute l’une des plus belles pistes de latérite rouge de la région. Elle serpente entre collines et vallons, traverse une campagne où se cultivent maïs, manioc, igname, riz et sorgho, tout en longeant de petits villages aux maisons de terre. L’atmosphère qui s’en dégage est presque irréelle.

Notre voyage au Togo s’achève dans le nord, où les paysages changent pour laisser place à la savane et aux traditions. Kara sera notre point de départ pour explorer la région pendant quelques jours.

Un site incontournable : le Koutammakou, territoire culturel des Batammariba. Ici, les villages semblent figés dans le temps avec leurs habitations-forteresses en terre, les « tata », dont les tourelles évoquent de mini-châteaux. Classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, ces villages reflètent un mode de vie ancestral. Mais pour combien de temps ? Les habitants doivent eux-mêmes entretenir leurs maisons traditionnelles, parfois fragiles face au temps et aux intempéries, car beaucoup de ces maisons ne sont plus habitées par les nouvelles générations. Elles sont là pour la carte postale.

Nous assistons au travail des forgerons, témoignage d’un savoir-faire ancien, et déambulons dans les marchés locaux où l’atmosphère est incomparable. C’est aussi l’occasion de goûter au tchoukoutou, la bière traditionnelle qui accompagne la vie quotidienne dans la région.

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GHANA – BEAUTE SAUVAGE – 2ème Partie

Près de deux mois au Ghana. 2 100 kilomètres à travers un pays qui nous aura surpris à chaque étape. Après les plages bordées de palmiers et les forts chargés…

Près de deux mois au Ghana.

2 100 kilomètres à travers un pays qui nous aura surpris à chaque étape. Après les plages bordées de palmiers et les forts chargés d’histoire de la côte atlantique, nous avons pris la route vers l’intérieur du pays.

Lac Bosomtwe – Un lieu unique et sacré

Le lac est né d’un ancien cratère de météorite. Entouré de collines et de villages ashantis, il reste un lieu calme, un peu isolé par l’accès .
La pêche y est encore traditionnelle : à la pagaie, sur de longues pirogues étroites, taillées dans un seul tronc. Loin du bruit des villes, on apprécie le silence.

Boabeng-Fiema – Le village des singes

En suivant une piste de latérite depuis Busunya, on arrive à Boabeng-Fiema.
Ici, les singes colobes et monas vivent en liberté, protégés par les croyances locales. Nature et traditions cohabitent sans heurts
Et bien sûr, un peu de tourisme permet aussi de faire vivre le village !

Parc national de Mole – Un vrai safari

Direction le nord, vers Mole, le plus grand parc du Ghana. Il s’étend sur plus de 4 800 km² de savane.

Ici, la nature est reine : éléphants, antilopes, babouins, oiseaux… Un safari à pied de deux heures avec un guide local nous permet de s’immerger dans la savane en toute simplicité.

À 15 km du parc, le village de Mognori offre une parenthèse authentique, où la vie s’écoule paisiblement. Tout près, dans le village de Larabanga, se dresse la célèbre mosquée en terre crue, construite dans un style soudanais unique. Une belle étape culturelle.

Vers le sud

Nous ne poursuivrons pas plus au nord, car nous sommes proches du Burkina Faso. La descente vers le sud s’annonce plus difficile que prévu : de nombreuses portions se font sur piste, et la pluie s’invitera sur les 20 derniers kilomètres. Des checkpoints jalonnent le trajet en raison de conflits entre tribus.

Nous faisons une pause à Amedzofe pour gravir le mont Gemi (799 mètres) et admirer la vue sur les collines verdoyantes.
Après un peu de repos au bord du lac Volta (le plus grand lac artificiel au monde), nous mettons le cap sur Accra. Quelques courses à faire, mais surtout une halte indispensable pour obtenir nos visas en vue du Togo. Les ambassades étant toujours basées dans les capitales… ce ne sont pas les endroits que l’on affectionne le plus, mais on s’y plie par nécessité.

Kéta et lac Songor – Dernière escale

Notre voyage se termine près de Kéta et du lac Songor, une région tranquille entre lagune et océan.
Les plages y sont calmes et peu fréquentées. Autour, on découvre une vie rurale simple : cultures maraîchères, villages, marchés. Un bel endroit pour conclure le voyage en douceur, entre nature et traditions.

Le Ghana nous a profondément séduits, autant par sa culture  que par la variété de ses paysages et la richesse des expériences à vivre. Comme partout en Afrique de l’Ouest, l’accueil y est chaleureux.

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GHANA – LA PERLE DE L’AFRIQUE – 1ère Partie

  Bienvenue au GHANA Après trois mois riches en découvertes en Côte d’Ivoire, il est temps pour nous de poursuivre notre route vers le Ghana. Mais l’arrivée de la saison…

 

Bienvenue au GHANA

Après trois mois riches en découvertes en Côte d’Ivoire, il est temps pour nous de poursuivre notre route vers le Ghana. Mais l’arrivée de la saison des pluies complique un peu les choses : il faudra composer avec, certaines pistes devenant impraticables après plusieurs jours de pluie.

Cap donc sur Beyin, un petit village côtier situé dans l’ouest du pays, point de départ pour rejoindre Nzulezo. Ce village lacustre, unique en son genre, est entièrement construit sur pilotis au-dessus du lac Amansuri. Pour y accéder, il faut emprunter une longue pirogue à travers les mangroves.

À Nzulezo, la vie s’organise entièrement sur l’eau : les maisons, l’école, l’église… tout repose sur des pilotis en bois. Une halte insolite, qui témoigne d’un mode de vie en parfaite harmonie avec la nature.

Nous poursuivons notre exploration de la côte atlantique, et notre prochaine étape est Akwidaa, un village paisible entre jungle et océan, aux airs de bout du monde. Le village vit au rythme des marées. Ici, la vie est simple : les habitants vivent principalement de la pêche et accueillent les visiteurs avec chaleur et simplicité. Une super escale pour nous !

Nous voilà à Elmina, entre mémoire et vie quotidienne. Son fort retrace l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire : la traite négrière. Difficile de rester insensible face à ce lieu chargé d’histoire.
Mais juste en contrebas, la vie bat son plein. Le port d’Elmina est l’un des plus animés du pays. C’est un véritable spectacle : des dizaines de pirogues colorées partent en mer ou reviennent, chargées de poissons frais, pendant que les quais grouillent d’allées et venues. L’ambiance est incroyable. Un contraste saisissant entre la mémoire et l’énergie débordante du quotidien.

Nous irons également à Cape Coast pour visiter son fort, autre témoin imposant de la traite négrière. Tout comme celui d’Elmina, il porte en ses murs les traces d’une histoire douloureuse.
Ces deux forts sont aujourd’hui classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Avant de prendre la route vers le nord, nous faisons halte au parc national de Kakum pour vivre une expérience hors du commun : la marche sur la canopée.
Un pont suspendu entre les cimes, à plus de 40 mètres de hauteur, offre une vue spectaculaire sur la forêt tropicale. L’impression de flotter au-dessus de la jungle est aussi vertigineuse que magique. Frissons garantis, et une parenthèse inoubliable au cœur de la nature.

 

 

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CÔTE D’IVOIRE – 3ème Partie

Côte d’Ivoire : Entre traditions, nature et hospitalité Après 3 mois passés dans ce pays et environ 3200 km parcourus à travers ses pistes et ses routes, que dire de…

Côte d’Ivoire : Entre traditions, nature et hospitalité

Après 3 mois passés dans ce pays et environ 3200 km parcourus à travers ses pistes et ses routes, que dire de la Côte d’Ivoire ? Car, lorsque l’on pense à l’Afrique de l’Ouest, peu de voyageurs citent la Côte d’Ivoire. Et pourtant, c’est un concentré de diversité culturelle et de paysages montagneux, sans oublier ses magnifiques plages. C’est un cocktail de modernité urbaine et de traditions ancestrales.

Abidjan, la capitale économique, ne laisse pas indifférent. La ville est une véritable fourmilière : pour nous, la circulation en moto est très stressante. Les embouteillages sont monstres, et c’est la loi du plus fort pour avancer.

À l’intérieur des terres, Yamoussoukro, capitale politique du pays, est l’inverse d’Abidjan. La ville semble endormie, mais elle abrite pourtant un monument démesuré : la Basilique Notre-Dame de la Paix. Deux villes, deux ambiances totalement opposées.

La Côte d’Ivoire, c’est aussi plus de 60 ethnies et une richesse culturelle impressionnante. Partout dans le pays, on croise des artisans, des danses traditionnelles, des masques sculptés, des tissus colorés.

Une très belle région à visiter est la région de Man, qui se situe dans l’ouest du pays. Elle fait partie du District des Montagnes. C’est une zone riche en paysages montagneux, forêts tropicales et villages pittoresques, avec une forte identité culturelle.

La Côte Atlantique borde une grande partie de la côte ivoirienne. Elle regroupe une série de plages paradisiaques, de lagunes et de villages côtiers avec une histoire et une culture locale comme Grand-Béréby, Sassandra, Grand-Bassam, et Assinie.

Ce que nous retiendrons de ce pays, qui n’est pas encore une destination touristique de masse (et c’est tant mieux), ce ne sont pas seulement des paysages ou des plages paradisiaques, mais avant tout les gens. Les Ivoiriens sont accueillants, chaleureux et très souriants. Un vrai plaisir !

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COTE D’IVOIRE – 2ème Partie

Nous avons passé près d’un mois à Abidjan pour la réparation des motos. Verdict pour les deux : piston, segments, cylindre… elles sont solidaires jusqu’au bout — même panne pour…

Nous avons passé près d’un mois à Abidjan pour la réparation des motos. Verdict pour les deux : piston, segments, cylindre… elles sont solidaires jusqu’au bout — même panne pour les deux, de vraies jumelles !

Le point positif de cet arrêt forcé : de très belles rencontres humaines. Merci à Yatoo Moto à Abidjan, à Nantes Moto pour ses précieux conseils par téléphone, à Jean-Michel  « figure incontournable des motards ivoiriens »  et à toutes les personnes qui nous ont accueillis et aidés.

Une phase de rodage de 1 000 km nous attend, suivie d’un retour à Abidjan pour une révision complète, avant de reprendre la route vers la suite de notre périple africain.

1ère étape
À seulement quelques kilomètres de l’agitation d’Abidjan, un monde discret mais fascinant se révèle : celui des hippopotames de Bini. Dans les eaux tranquilles du fleuve Bandama, bordées de végétation dense, ces géants rappellent que la nature résiste encore, même aux portes de la ville.
Ici, le sauvage cohabite avec l’urbain dans un équilibre fragile, offrant au visiteur un spectacle à la fois inattendu et profondément authentique.

La route nous appelle, direction Yamoussoukro, la capitale de la Côte d’Ivoire. Pourquoi aller à Yamoussoukro ? Pour découvrir la plus grande basilique du monde, copie presque conforme de la basilique Saint-Pierre de Rome, au Vatican. Et tout cela pour le rêve d’un président, Félix Houphouët-Boigny, qui a voulu faire de son petit village le centre du monde. Il a dépensé sans compter pour réaliser ce rêve.

On prend alors pleinement conscience de l’ampleur de son ambition. Éblouis par tant de beauté, mais aussi surpris de la voir surgir là, au milieu de nulle part.

Le clou du spectacle, c’est le bassin des crocodiles sacrés, près du palais présidentiel. Silencieux, imposants, ils fascinent autant qu’ils impressionnent.

Mais ce qui frappe le plus, ce sont ces avenues à trois voies, désertes, comme figées dans le vide. Incroyable. C’est vraiment démesuré pour si peu de circulation. C’est l’Afrique.

Et maintenant, cap vers l’océan Atlantique. Sassandra, une belle découverte : un petit village où le temps semble suspendu. Tout autour, la nature règne en maître, avec une superbe balade à faire dans la mangrove, au départ du village de pêcheurs dans la vieille ville.

La piste en latérite qui longe la côte est magnifique : petits villages de pêcheurs, plages désertes de sable fin bordées de cocotiers… Un vrai paradis, encore préservé.

Nous sommes fin mai, et la saison des pluies est arrivée. Les pistes deviennent impraticables, il va donc falloir nous adapter pendant les trois prochains mois. La vigilance sera désormais notre quotidien, car les pluies sont violentes et la circulation devient difficile, même sur les routes principales.

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COTE D’IVOIRE – 1ère Partie

Nous quittons le Liberia pour entrer en Côte d’Ivoire par le poste frontalier de Gbeunta, au nord-ouest du pays. Cap sur Man, première étape de notre parcours. Surnommée la ville…

Nous quittons le Liberia pour entrer en Côte d’Ivoire par le poste frontalier de Gbeunta, au nord-ouest du pays. Cap sur Man, première étape de notre parcours. Surnommée la ville aux 18 montagnes, Man se situe au cœur des massifs verdoyants de la région du Tonkpi.
Entourée de sommets emblématiques comme le mont Tonkoui (deuxième plus haut du pays) ou la Dent de Man, la ville séduit par ses cascades naturelles, ses forêts denses et son artisanat local. Man est également un carrefour culturel majeur, terre des Dan (Yacouba), réputés pour leurs masques traditionnels et leurs spectaculaires danses sur échasses. Un lieu où nature et culture se rencontrent, incontournable pour tout voyageur curieux.

Après quelques jours à explorer la région, nous prenons la route vers la côte, accompagnés de notre ami Jeff. Pour cela, nous empruntons la piste de Taï (A7), loin des axes goudronnés et du tumulte des grandes routes.
Cette piste sinueuse traverse une nature généreuse, alternant forêts épaisses, plantations de café et de cacao, et villages aux cases traditionnelles. C’est une immersion totale dans l’arrière-pays ivoirien, offrant un aperçu authentique de la vie locale : motos surchargées, marcheurs infatigables, camions brinquebalants peinant dans des montées chaotiques.
Composée de latérite, la piste demande endurance, surtout en saison des pluies, lorsque les ornières se creusent et que les passages boueux ralentissent la progression. Une route exigeante, qui met à rude épreuve être humain et véhicule, surtout en saison des pluies.

Après trois jours de traversée, nous arrivons sur la côte et posons nos valises à Grand-Béréby, une charmante ville côtière. Connue pour son littoral paisible, ses paysages luxuriants, son port de pêche animé et ses plages sauvages, elle est l’endroit rêvé pour se détendre et profiter de la farniente.

Mais la réalité finit toujours par nous rattraper. En six ans de voyage, pas une seule panne mécanique… et voilà que le sorcier vaudou décide de s’en mêler ! Résultat : nos deux motos tombent en panne — et, comble de l’ironie, la même panne sur les deux. Pas le choix : cap sur Abidjan pour une petite séance de mécanique… ou d’exorcisme, qui sait ?

 

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SIERRA LEONE / LIBERIA

  Sierra Leone et Liberia, marqués par la traite négrière et des guerres civiles récentes (Sierra Leone : 1991-2002, Liberia : 1989-2003), se relèvent progressivement. Malgré ce passé tumultueux, leurs…

 

Sierra Leone et Liberia, marqués par la traite négrière et des guerres civiles récentes (Sierra Leone : 1991-2002, Liberia : 1989-2003), se relèvent progressivement. Malgré ce passé tumultueux, leurs habitants se montrent d’une grande chaleur humaine. Deux destinations encore méconnues, mais pleines de richesse et d’authenticité.

La Sierra Leone, entre océan et forêt, offre un cadre naturel encore préservé. Sur les plages de Freetown ou de Banana Island, on se repose, on se baigne, et on découvre le quotidien paisible des villages côtiers. Plus loin, dans les terres, les collines tapissées de forêt cachent des hameaux accessibles uniquement par les pistes, où la vie reste profondément liée à la nature.

Le Liberia, légèrement plus grand que la Sierra Leone voisine, partage avec elle des plages sauvages et des forêts tropicales luxuriantes. Cependant, son histoire en fait un pays unique. Fondé au XIXᵉ siècle par d’anciens esclaves afro-américains, il est l’un des rares pays africains issus de ce passé singulier. Le Liberia a accédé à l’indépendance dès 1847, devenant ainsi, pendant plus d’un siècle, le seul État libre du continent africain. Sa capitale, Monrovia, porte le nom du président américain James Monroe.

Notre escale sera Robertsport pour plusieurs jours, charmant village de pêcheurs au bord de l’océan. Il offre un décor paisible entre lagunes, palmiers et barques tirées sur le sable. La vie y est simple, rythmée par la mer et les vents. Depuis 2016, une carcasse de navire abandonné, le Tamaya 1, repose sur la plage, à quelques kilomètres du village : une silhouette fantomatique qui suscite la curiosité.

La grande surprise, c’est le réseau routier dans les deux pays. Les routes principales entre les grandes villes sont en général goudronnées et belles. Attention : en dehors de ces axes, les routes secondaires sont principalement en terre et peuvent devenir impraticables pendant la saison des pluies. Eh oui, le modernisme fait son chemin…

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LA GUINEE

LA GUINÉE, surnommée « le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest », offre une grande diversité de paysages, des plages sauvages de l’Atlantique aux montagnes verdoyantes du Fouta-Djalon. Nous franchissons la frontière…

LA GUINÉE, surnommée « le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest », offre une grande diversité de paysages, des plages sauvages de l’Atlantique aux montagnes verdoyantes du Fouta-Djalon.

Nous franchissons la frontière à Kandira, et découvrons un itinéraire difficile. Jusqu’à Koundara, la route n’est qu’une piste de latérite, de sable et de portions abîmées par le passage des camions et des taxis-brousse, heureusement c’est la saison sèche……. Malgré ces conditions éprouvantes, nous traversons des villages isolés. C’est notre première immersion dans la Guinée profonde.

Notre coup de cœur restera le Fouta-Djalon, une région habitée par les Peuls. Cette zone montagneuse se distingue par ses hauts plateaux, ses cascades et ses vallées profondes. C’est ici que naissent de grands fleuves comme le Niger et le Sénégal.

Pour explorer ces paysages spectaculaires, nous passerons quelques jours à Doucki, chez Hassan Bah, notre guide. Ce petit village, perché sur les hauteurs, offre des vues imprenables sur les vallées et les formations rocheuses environnantes. On y découvre des cascades, des grottes et des villages reculés. C’est l’endroit parfait pour une immersion authentique dans la culture peule et la beauté sauvage de la région.

Nous reprenons les pistes pour rejoindre la route principale en direction de Conakry, la capitale, avec ses embouteillages incessants. Nous devons y régulariser notre visa temporaire à l’aéroport.

Lors de notre passage à Conakry, nous découvrons le Centre d’art acrobatique Keïta Fodéba, une institution dédiée à la formation et à la création artistique. Fondé pour promouvoir les arts du cirque et l’acrobatie, ce centre accueille de jeunes talents guinéens et leur offre une formation alliant tradition et modernité. Reconnu pour ses performances spectaculaires mêlant danse, musique et acrobaties, il joue un rôle clé dans la scène artistique guinéenne, préparant ses artistes à se produire sur des scènes nationales et internationales.

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